STEVE SUARD

Un leader, une vision, des résultats.

Comment j’ai appris à réseauter avec les riches ou puissants

On sous-estime la puissance de l’entourage. J’ai souvent constaté que nos habitudes, nos émotions et même nos résultats financiers reflètent les personnes que nous voyons le plus. Cette idée m’a sauté aux yeux après avoir reçu des questions d’un jeune homme : « Comment faire pour côtoyer davantage de personnes fortunés ? La vérité, c’est que je me retrouve fréquemment dans des pièces où je suis celui qui a le plus petit en terme de finance. Et c’est précisément ce qui m’a tiré vers le haut.

Alors je me suis demandé : pourquoi ces personnes m’intègrent-elles à leurs conversations ? Qu’est-ce que je fais — ou ne fais pas — qui me rend légitime à leurs yeux ? Laissez-moi vous raconter avec moi à un événement récent qui illustre tout cela.

Je me suis rendu à une soirée exclusive ou se mélangeait des entrepreneurs très fortunés sur invitation dans un hotel de la place avec un cadre prestigieux, cocktails et champagnes à volonté, petits fours 4 étoiles, orchestre, une expérience exceptionnelle. Personne n’était venu « pour faire du business », et pourtant, c’est exactement le type d’endroit où les connexions se font naturellement. J’y étais en tenue simple — pantalon et chemise longue —, soigné mais détendu. L’ambiance elle-même fait tomber les masques et vous place au même niveau que les autres.

Sur place, j’ai sympathisé avec plusieurs chefs d’entreprises qui faisient tourner des entreprises à milliards ou centaines de millions de chiffres d’affaires ou cadres dans des grandes entreprises locales. Autour d’un verre de champagne, on a échangé sur différents sujets et gardé le contact.

Mon conseil : D’abord, clarifier qui je veux être dans ces pièces. Si je dis « je veux qu’on me connaisse comme le joaillier / le conseiller / le fondateur de mon entreprise », alors je dois réfléchir à la manière dont cette personne se présente, s’exprime et se comporte. C’est mon récit. Ensuite, ne pas surjouer. Rien n’ouvre plus de portes qu’un « je ne sais pas, raconte-moi » sincère, « ah bon, je ne savais pas, j’apprends ». L’humilité crée de l’espace pour l’apprentissage — et pour la confiance. N’ayez pas peur d’aller les voir ce sont des humains avant tout, il vous suffit d’avoir confiance en vous.

Puis, choisir les bons terrains de jeu. On ne va pas trouver ses meilleurs clients à la boîte de nuit si l’on cible des dirigeants. On les rencontre dans des clubs privés, des lounges luxueux, certains bars à vin, des événements sectoriels — mode, sport, business — selon son activité. Chaque ville a ses lieux « aimant à décideurs » ; il suffit d’y passer du temps, de parler à deux ou trois personnes, et d’accepter que l’on vous observe un moment avant de vous ouvrir des portes.

Surtout, apporter quelque chose à la table. On n’a pas besoin d’être aussi riche que les autres, mais on doit être en mouvement : exécuter, montrer de l’ambition, expliquer clairement ce qu’on construit. Les opportunités n’aiment pas le vide ; elles se posent sur les personnes qui agissent. Rien n’est pire que d’obtenir une grande chance et de ne pas savoir quoi en faire. Je vois chaque petite mission comme une répétition générale : le jour où la charge lourde arrive, je suis prêt.

Votre langage est le reflet de qui vous êtes réellement. Il ne trompe jamais, car il exprime de façon authentique votre personnalité, votre statut et votre niveau de culture.
C’est pourquoi je ne le répéterai jamais assez : développez votre culture générale. Lisez les dix meilleurs ouvrages liés à vos passions ou à votre domaine professionnel afin d’acquérir une expertise solide.

Apprenez à articuler et à parler posément, avec une voix calme et assurée, de manière à capter l’attention de votre interlocuteur. La communication ne se limite pas aux mots : le ton de votre voix, vos gestes et votre langage corporel en disent autant sur vous que vos phrases.

Évitez les expressions superficielles ou trop « à la mode » comme wesh ou yes. Elles peuvent avoir leur place dans un contexte particulier, par exemple lors d’un événement mondain dans le milieu de la mode, mais dans la majorité des situations, votre vocabulaire doit être riche, précis et cohérent avec l’image que vous souhaitez projeter.

Côté forme, j’ai appris que la présentation compte, mais que le soin personnel compte encore plus. Une hygiène impeccable, une allure nette, des détails soignés comme l’haleine (se brosser les dents), peau (mettre du parfum), cheveux (visage soigné, barbe ou moustache entretenue) font plus pour votre crédibilité qu’un costume mal incarné.

Conscient de la façon dont vous vous présentez, de votre tenue vestimentaire, de votre attitude, cela projette qui vous êtes mais n’essayez pas de faire semblant, c’est ainsi que vous vous connectez à votre réseau professionnel

On ne peut pas contrôler tout ce que les autres pensent, mais on peut contrôler ce que l’on renvoie.

Quand je fréquente ces environnements, je vise la qualité, pas la quantité. Je préfère quelques conversations profondes qui mènent à des introductions naturelles. C’est presque mathématique : deux ou trois rencontres solides donnent souvent huit ou neuf nouveaux contacts — si je suis proactif pour entretenir le lien.

Si je devais résumer ma méthode :

  1. Je clarifie mon histoire et mon positionnement.
  2. Je choisis des lieux cohérents avec ma cible.
  3. Je reste curieux, humble et factuel — je n’essaie pas d’impressionner.
  4. Je prouve par l’action, pas par des promesses (surtout pas « je travaillerai gratuitement »).
  5. Je soigne ma présentation et mon hygiène.
  6. Je privilégie des liens profonds et j’entretiens les suivis.

Avec le temps, tout devient plus simple : plus j’avance, plus on m’invite. Mais je n’ai rien attendu pour commencer. J’ai commencé avant d’être prêt, et c’est précisément ce qui m’a permis de trouver ma place dans ces pièces où, au départ, j’étais le moins « riche ». Aujourd’hui encore, je continue de pratiquer ces fondamentaux : présence, clarté, valeur, et plaisir sincère d’être avec des gens passionnés. C’est ainsi que l’on bâtit un réseau qui compte — et qui vous tire réellement vers le haut.